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Les manifestants du Hirak, en reprenant en chœur les slogans et chants contestataires des supporters d’équipes de football de la capitale, ont imposé au regard de tous la reconnaissance éclatante des stades en tant qu’espaces politiques majeurs. Les chants rageurs des supporters d’équipes de football sont sortis des stades et ont investi les artères de toutes les villes d’Algérie. Le stade est ainsi posé comme centre de mobilisation populaire et de production de signifiants politiques directement opératoires et très relayés dans l’opinion publique, toutes catégories sociales confondues.
Signe de son importance dans le paysage socio-politique algérien, le football est l’objet d’une profusion d’études, d’analyses historiques ou sociologiques, d’articles très divers de journalistes ou d’éditorialistes politiques, souvent peu connus pour couvrir des événements sportifs. Il suffit d’une recherche sommaire sur internet pour le confirmer (1).
En Algérie comme dans de nombreux pays où les divertissements sont rares ou hors de portée des moyens des classes populaires, le football est indéniablement le sport-roi, certainement beaucoup plus en termes de spectacle que de pratique de masse. En effet, si depuis les années 1970 de grands stades sont réalisés à travers le territoire, les infrastructures destinées aux jeunes pour les entraînements et les matchs au niveau des quartiers sont rares et loin de répondre aux attentes d’une jeunesse abandonnée. L’investissement en matière d’équipements sportifs de proximité est en effet très réduit, négligeable au regard des besoins. Le football des jeunes des quartiers populaires est très largement un sport de rues ou de terrains vagues.
L’inexistence d’une politique publique de développement des activités sportives ne réduit en rien cependant l’engouement du public algérien pour cette discipline. Ce qui peut être vérifié tous les vendredis où les tribunes des stades du pays sont uniformément bondées et surtout lors des matchs de l’équipe nationale marqués par une intensité passionnelle qui submerge l’espace public dans une ambiance survoltée.
Le football des origines et l’émancipation anticoloniale
L’enthousiasme pour ce sport, le sens politique et la charge émotionnelle qu’il véhicule viennent de loin. Le football a joué un rôle important dans l’histoire de l’Algérie dans sa résistance au colonialisme. Les premiers clubs sportifs spécifiquement algériens sont nés au plus fort de la domination coloniale au début du siècle dernier, quelques années avant la célébration arrogante en 1930 d’un siècle de colonisation de l’Algérie.
Bien que cette antériorité lui soit contestée par d’autres formations sportives, le Mouloudia Club d’Oran (MCO) ou le Club Sportif Constantinois (CSC), notamment revendiquent des dates de création plus anciennes, le très populaire, Mouloudia Club d’Alger (MCA), officiellement créé en 1921, est considéré comme le doyen du football algérien. Ces formations qui se sont rapidement multipliées à travers le territoire sont nommées en référence à leur ville d’origine et souvent à la religion islamique pour se distinguer des équipes « européennes », composées essentiellement de « pieds-noirs », avec lesquelles la compétition n’est, bien évidemment, pas seulement sportive…
Le football est bien un facteur actif dans la formation de la conscience politique nationale moderne.
Sur le terrain politique la victoire la plus éclatante du FLN est incontestablement la défection en avril 1958 de footballeurs algériens très connus évoluant dans les plus importants clubs français
Dans les faits, avant même la fondation en 1935 du mouvement des Scouts Musulmans Algériens, première école de masse de formation au nationalisme de la jeunesse, les clubs de football seront les structures inaugurales d’une expression politique identitaire plus ou moins ouvertement anticolonialiste. Les autorités coloniales ont évidemment compris le danger que ces regroupements pouvaient constituer et ont tenté par divers moyens d’empêcher que les clubs de football ne se transforment en viviers d’irrédentisme nationaliste. Ainsi un certain nombre de contraintes étaient imposées à ces clubs, comme celle d’intégrer un ou plusieurs joueurs non-musulmans dans les équipes et de réserver l’usage de leurs locaux exclusivement à des activités directement liées à la pratique sportive (2).
Les affrontements entre supporters « indigènes » et pieds-noirs dans les tribunes où régnait une stricte ségrégation répondaient très souvent à ceux qui opposaient les joueurs sur le terrain (3). La victoire en match amical à Paris d’une sélection d’Afrique du Nord (4) sur l’équipe de France en septembre 1954, deux mois avant le 1er Novembre 1954, date de déclenchement de la guerre de libération nationale, est vécue comme un signe prémonitoire par nombre d’aficionados indépendantistes (5).
Les matchs joués pendant les premiers mois de la guerre de libération sont émaillés d’incidents de plus en plus violents entre supporters « indigènes » (algériens) et pieds-noirs (européens) et tournent souvent à l’émeute. A l’appel du Front de Libération Nationale (FLN) les clubs sportifs algériens se retirent définitivement de toutes les compétitions officielles.
Mais sur le terrain politique la victoire la plus éclatante du FLN est incontestablement la défection en avril 1958 de footballeurs algériens très connus évoluant dans les plus importants clubs français (6). L’équipe de football de l’ALN créée quelques mois auparavant en 1957, au plus fort de la guerre de libération, ainsi renforcée, devient l’équipe nationale de l’Algérie combattante. Jusqu’à l’indépendance en 1962, cette équipe joue près de 90 matchs à travers le monde et représente un très efficace levier de propagande internationale. Pour le public sportif algérien, cette équipe, symbole fédérateur de la reconquête d’une dignité bafouée, suscite un engouement sans équivalent et un attachement profond pour le onze national qui perdure jusqu’à nos jours.
Le stade exutoire et forum de la contestation
La phase fondatrice de cette équipe et d’un football de résistance reste vivante dans toutes les mémoires, mais la réalité post indépendance a peu à voir avec cet héritage glorieux. Dans les faits, le sport a été généralement plutôt considéré par le régime autoritaire issu de la lutte pour le pouvoir au cours de l’été 1962 (7) comme une dimension secondaire. Certes les dirigeants successifs étaient intéressés par les retombées politique, en termes de popularité et de base sociale, du football mais sans pour autant investir dans son développement. La généralisation de l’éducation représentant l’essentiel de la stratégie des directions successives vis-à-vis de la jeunesse. C’est ainsi que le football algérien s’est constitué sans véritable projet sportif, la réforme de 1977 étant la seule tentative réelle d’organiser ce sport et de jeter les bases d’une infrastructure à la hauteur des attentes d’une population jeune et en forte croissance.
Cette réforme d’inspiration « socialiste » visait à rattacher les associations sportives les plus importantes à des entreprises publiques afin, selon les explications officielles, de leur donner les moyens nécessaires au développement de leurs activités. Cette justification est sans doute sincère, mais il ne fait guère de doutes que l’intention des décideurs de l’époque résidait d’abord dans la volonté de priver des forces politiques encore peu organisées d’un relais d’influence sur les jeunes. En effet la fin du règne de Houari Boumediene, décédé en décembre 1978, coïncide avec l’émergence de tensions identitaires en Kabylie suite à une politique d’arabisation sans considération pour les spécificités historiques et les particularismes socio-culturels du pays. Ainsi, lors de la finale de la coupe d’Algérie en juin 1976, le président Boumediene présent dans la tribune officielle est conspué par les supporters de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK).
55 ans après
22-06-2020
C’est bien à partir de cet événement initial que les stades de football, rares espaces de réunions et d’expression libres, se transforment progressivement en chambres d’écho du mécontentement populaire. La très bonne prestation de l’équipe nationale lors de la Coupe du Monde 1982 et la tricherie dont elle a été victime (8) a constitué une brève parenthèse de ferveur collective dans une phase de dégradation accélérée, à partir de la chute des prix des hydrocarbures en 1986, de la situation socio-économique. Durant cette période de tension croissante, l’apparition d’officiels suscite lazzis et insultes dans les tribunes. Au cours des années 1980, les rencontres de football, les derbies en particulier qui réaniment des rivalités qui dépassent parfois la compétition sportive, s’achèvent communément en manifestations anarchiques et en affrontements, parfois très violents, avec les services de sécurité.
La victoire en match amical à Paris d’une sélection d’Afrique du Nord sur l’équipe de France en septembre 1954, deux mois avant le 1er Novembre 1954, date de déclenchement de la guerre de libération nationale, est vécue comme un signe prémonitoire par nombre d’aficionados indépendantistes
Au début du mois d’octobre 1988, les tensions au sommet du pouvoir entre partisans d’un infitah néo-libéral et les défenseurs du statuquo se traduisent par des manifestations « spontanées » de milliers de jeunes à travers tout le pays. Sur fond de chômage massif, de pénuries de tous ordres et de hausses des prix, ces émeutes expriment puissamment les conditions endurées par les couches populaires d’une société bâillonnée, contrainte par le parti unique. Ces émeutes sont réprimées par l’armée et la police politique dans un carnage de plusieurs centaines de morts, jeunes ou très jeunes pour l’écrasante majorité, accompagné d’effroyables atteintes aux droits humains.
Le football du peuple entre police politique et oligarques, manipulation et diversion
A partir de cet événement et jusqu’à ce jour, les stades demeurent l’ultime lieu de l’expression politique populaire, l’exutoire de masse d’une jeunesse qui, entre quolibets et insultes adressées à toutes les autorités, chantent leur colère et leur désespoir. Le coup d’état du 11 janvier 1992 qui interrompt le processus démocratique initié à la suite des événements d’octobre 1988 ouvre sur une longue période d’hyperviolence sanglante. Au cours de la « sale guerre » contre les civils qui dure jusqu’au début des années 2000, des dizaines de milliers d’Algériens mourront dans des circonstances troubles (9), les perpétrateurs de ces crimes contre l’humanité, restent trop souvent non identifiés, et ceux qui le sont bénéficient d’une immunité totale. Durant cette sinistre période, les tribunes résonnaient aussi de chants provocateurs à la gloire de chefs de groupes terroristes se réclamant de l'islam, sans que ces supporters soient alors conscients que ces "émirs" étaient en réalité des agents infiltrés ou retournés par la police politique, ce dont ils prendront conscience par la suite (10).
Le football est un facteur actif dans la formation de la conscience politique nationale moderne. Le stade est posé comme centre de mobilisation populaire et de production de signifiants politiques directement opératoires et très relayés dans l’opinion publique, toutes catégories sociales confondues.
Devant l’impossibilité d’interdire les compétitions dans le contexte de grande violence des années 1990, les autorités tentent de contrôler autant que possible et de canaliser la colère de ces masses de supporters en ébullition. Ainsi, à travers des hommes liges, la police politique prend le contrôle de la « Fédération Algérienne de Football » et des clubs de football, et tente d’établir des canaux de communications avec les tifosis.
L’infiltration et la manipulation des groupes de supporters s’avère cependant plus compliquée. Ces groupes de base, informels, réunissent à la base des jeunes de quartiers qui se connaissent bien. Malgré tous les dispositifs policiers, les officiels d’astreinte dans les stades doivent subir tous les vendredis, jours de compétitions, les insultes et les invectives d’un public ardent et survolté.
Au début des années 2010, dans le droit fil de la politique de privatisations enclenchée par les accords de rééchelonnement avec le FMI en 1994 et 1995 et dans le climat d’affairisme prédateur de l’ère Bouteflika, les autorités décident de professionnaliser le football de haut niveau. Les oligarques prennent alors la tête des clubs, la police politique tablant sur leurs capacités corruptrices avérées pour circonvenir les meneurs et tempérer les ardeurs contestataires de la jeunesse. En dépit de l’injection massive de capitaux, cette évolution du statut des clubs et la gestion erratique de ces « businessmen » crapuleux n’apporte strictement rien en termes qualitatifs au football national et ne contribue pas - au contraire - à réduire les débordements du public.
Mais les décideurs, soucieux de détourner l’attention d’une opinion excédée par la médiocrité et l’incompétence des gouvernants, trouvent dans l’adhésion inconditionnelle de larges catégories à l’équipe nationale de football, un levier efficace d’amélioration du climat général du pays par la diversion.
Au début des années 2010, avec la politique de privatisations enclenchée par les accords de rééchelonnement avec le FMI en 1994 et 1995 et dans le climat d’affairisme prédateur de l’ère Bouteflika, les autorités décident de professionnaliser le football de haut niveau. Les oligarques prennent alors la tête des clubs, la police politique tablant sur leurs capacités corruptrices avérées.
Ainsi, en novembre 2009, le régime n’hésite pas à exploiter la vive indignation du public suite aux violences subies au Caire par l’équipe nationale algérienne. Les autorités des deux pays, dans une sorte de connivence parfaitement cynique (11), ne font rien, au contraire, pour apaiser des esprits surchauffés. Les médias égyptiens et algériens versent dans une surenchère vindicative et contribuent effectivement à empoisonner le climat. Sur instruction du président Bouteflika, les flottes aériennes, civile et militaire, sont mobilisées pour transporter au Soudan, qui accueille le match, l’appui décisif de milliers de supporters algériens très remontés. La victoire est l’occasion d’une éphémère communion entre le peuple et les décideurs. Les succès des « Fennecs » au cours de la période 2013/2019 qui culminent dans le sacre en coupe d’Afrique sont fêtés par le public dans des explosions d’allégresse collective rarement observées depuis l’indépendance.
Les stades de l’irrédentisme
Il n’empêche que ces rares parenthèses euphoriques sont de courtes durées, les stades restent des chaudrons où la colère de la jeunesse populaire s’exprime sans retenue. Et cette colère n’est pas seulement dirigée contre les dirigeants du pays ; le public ayant depuis toujours manifesté sa solidarité avec la cause palestinienne, n’hésite pas à conspuer, dans des termes parfois vifs (12), et à désigner ceux qui lui ont tourné le dos (13).
Les manifestations populaires du Hirak algérien qui ont commencé le 22 février 2019 et se sont immédiatement étendues à toutes les villes du pays, ont été l’occasion pour les immenses foules de manifestants de déployer une créativité, en termes de slogans, chants et banderoles, d’une richesse étonnante. Mais ce qui a d’abord frappé les observateurs a été une chanson, « la Casa d’El Mouradia » (14) reprise en chœur par des catégories très disparates de la population. Cette chanson, dont beaucoup connaissaient visiblement par cœur les paroles, directement inspirée de la « Casa del Papel » (15), une série télévisée espagnole à succès, diffusée sur une grande chaine de streaming, a été « inventée » par les supporters de l’USMA (16). Ce très populaire club de football de la capitale, dont la galerie est depuis toujours une référence en matière d’animation des stades, est réputé pour l’inventivité, entre dérision, sarcasme et contestation politique, de ses tifosis.
Si, du fait de la pandémie, de la lassitude et d’une répression féroce, les manifestations se sont éteintes dans les rues des grandes villes, les chants des supporters en « darja », la langue parlée par les habitants de la capitale mais parfaitement comprise par tous les algériens, continue d’exprimer la désespérance d’une jeunesse politisée et lucide (17) très consciente des enjeux et de la responsabilité écrasante de la caste dirigeante.
L’infiltration et la manipulation des groupes de supporters s’avère plus compliquée. Ces groupes de base, informels, réunissent à la base des jeunes de quartiers qui se connaissent bien. Malgré tous les dispositifs policiers, les officiels d’astreinte dans les stades doivent subir tous les vendredis, jours de compétitions, les insultes et les invectives d’un public ardent et survolté.
Ces millions d’amateurs de football n’appartiennent à aucune dissidence et ne font que proclamer leur amour pour leur pays. Ces jeunes irrédentistes et perspicaces ont la certitude que les perspectives d’amélioration ne peuvent pas provenir d’une dictature militaro-policière brutale et complètement corrompue. Qui peut contester que ce régime sénile et fermé à toute évolution, ne leur offre que la fuite illusoire dans les drogues ou l’exil illégal vers l’Europe de tous les dangers ? Tous savent que les vieillards immoraux et incompétents au sommet du système sont les premiers responsables de tous les blocages et du destin sans issue qui leur est promis.
Par le football, la jeunesse algérienne signifie inlassablement du haut de l’unique tribune qui lui demeure ouverte son refus de l’injustice et le mépris dont elle est l’objet. Le football de la rébellion décoloniale, comme celui de la revendication des libertés et de la dignité, est toujours l’un des vecteurs de la revendication politique du peuple algérien.
1-L’auteur pour le présent texte s’est essentiellement référé à l’étude du regretté Djamel Boulebier publiée en 1999 intitulée « Le foot, l’urbain et la démocratie », Insaniyat / إنسانيات mis en ligne le 30 novembre 2012 : DOI : https://doi.org/10.4000/insaniyat.8324
2- Cf. Le football en Guerre d'Algérie - Philip Dine et Didier Rey. https://www.cairn.info/revue-materiaux-pour-l-histoire-de-notre-temps-2012-2-page-27.htm
3- « le stade devient rapidement un « microcosme des affrontements ethniques » comme en témoigne un rapport du préfet de Constantine évoquant des violences provoquées par les supporters du club musulman de la Jeunesse Sportive Djidjellienne en 1937 » in « D’instrument de propagande à miroir de la guerre d’Algérie : l’équipe de football du Front de Libération Nationale, 1954-1962 » Vincent Jacquet - Bulletin de l'Institut Pierre Renouvin 2018/1 (N° 47)
4- Aux côtés du légendaire Ben Mbarek, l'équipe nord-africaine alignait les Algériens Mustapha Zitouni, Abdelaziz Bentifour, Mokhtar Aribi, Abderrahmane Boubekeur, Abderrahamane Meftah, Rachid Belaid et Said Haddad, les marocains Abderrahmane Mahdjoub, Mohamed Abderrazak et Salem Benmiloud ainsi que le Tunisien Kacem Hassouna
5- Yves Gastaud – Université de Nice : https://www.wearefootball.org/un-jour-un-match/2/lire/france-afrique-du-nord/
6- https://footpol.fr/lequipe-du-fln-au-coeur-de-la-lutte-pour-lindependance-de-lalgerie
7- Contribution de Mohand Amer Amar au colloque de l’ENS Lyon de juin 2006 Sur la crise politique postindépendance de l’été 1962 : http://colloque-algerie.ens-lyon.fr/communication.php3?id_article=253
8- Sur cette péripétie voir notamment : https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/football-algerie-allemagne-autriche-match-de-la-honte-mondial-espagne-1982
9- Cf. Algérie : La machine de mort : https://algeria-watch.org/?p=52437
10- Voir rapport n° 19 du TPP de 2004 : https://www.algerie-tpp.org/tpp/pdf
11- Cf. « Le match truqué des dictatures » Algeria-Watch O.Benderra 13.12-2009 : https://algeria-watch.org/?p=65722
12- Supporters de l’USMA en 2018 : https://www.youtube.com/watch?v=3rosmpLneMI
13- https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/alger-sexcuse-aupres-de-riyad-pour-une-banderole-dans-un-stade
14- Le chant est intégralement traduit par Omar Zelig dans son texte "Une symphonie algérienne inachevée", publié par Assafir Al-Arabi le 15 /01 / 2021.
15- https://www.youtube.com/watch?v=SZVSEBEUcTY
16- https://www.usm-alger.com/site/index.php/histoire
17- https://www.youtube.com/watch?v=ncWc_IpcVv0